Camellia transnokoensis est un camélia botanique champêtre et tout à fait charmant qui mérite d’être découvert. Avec ses boutons chapeautés de rose soutenu qui s’ouvrent en toutes petites fleurs blanches légèrement odorantes, son joli port aérien et ses jeunes pousses teintées de cuivre et de bronze, cette petite merveille séduira même les détracteurs de ces arbustes qui les jugent un peu trop apprêtés. L’arbuste, attrayant même en dehors de sa floraison hivernale, gardera son joli feuillage sombre et lustré tout au long de l’année. A essayer absolument, en solitaire dans le jardin, ou encore dans un joli pot sur la terrasse à remiser en région très froide.
Camellia transnokoensis est une espèce botanique originaire des forêts des montagnes centrales de Taiwan, notamment sur les pentes rocheuses du Mont Noko qui lui a donné son nom d’espèce. Dans la nature, il forme un bel arbuste pouvant dépasser 7 m de hauteur, mais il conservera sous nos climats des proportions inférieures. Comme tous les camélias, il appartient à la famille des théacées. Sa rusticité est de l’ordre de -12°C (zone USDA 8).
Cet arbuste au port souple, légèrement plus large que haut, montre une croissance plutôt lente. Il atteindra en moyenne 1 m 20 en tous sens à 10 ans. Dans nos régions très favorables, comme le sud de la côte atlantique, il pourra atteindre 2 m de hauteur pour 2 m 20 d’envergure. Les boutons floraux sont déjà bien colorés de roses à Noël, mais n’écloront qu’à partir de janvier-février et jusqu’en mars-avril. Très nombreuses, les fleurs sont rassemblées en petits bouquets à l’aisselle des feuilles le long des rameaux. Chacune mesure environ 4 cm de diamètre, elle se compose de 5 pétales blanc pur disposés en coupe autour d’un coeur d’étamines dorées. Le parfum des fleurs est léger. Le feuillage dense est persistant, les petites feuilles sont épaisses, ovales et effilées en pointe, finement dentées en bordure. Elles mesurent environ 4 cm de long. Leur couleur est intermédiaire entre l’acajou et le bronze au débourrement, puis elles prennent une teinte verte, assez sombre et luisante à maturité.
Comme tous les camélias, Camellia transnokoensis, se comporte mieux en climat doux et humide que dans les régions froides, où sa rusticité peut être prise en défaut, et sa floraison détruite par les fortes gelées. Il apprécie les zones mi-ombragées mais tolère le soleil du matin, ou du soir. Partout où l’hiver est relativement clément, on l’installera au jardin en isolé, ou associé avec d’autres plantes de terre de bruyère (Rhododendron, azalées, Hydrangea, Hamamelis, Pieris…) dans un massif arbustif. Son allure de plante sauvage et la délicatesse de sa floraison font merveille dans un jardin naturel ou romantique, avec un Chimonanthus praecox ou un érable du Japon par exemple. Vous pouvez aussi habiller son pied de bulbes printaniers (narcisses, tulipes, jacinthes des bois) ou d’automne, comme les colchiques ou les cyclamens de Naples. Dans les régions froides, il s’installera dans un bac sur le balcon ou la terrasse, pour le rentrer dans la véranda ou la serre froide pendant sa période de floraison.
Les Camélias sont des arbustes buissonnants persistants indispensables pour égayer un jardin à la morne saison. Ils ont la particularité de fleurir, suivant les espèces, en automne comme le Camellia sasanqua ou en fin d’hiver jusqu’au printemps comme le Camellia japonica et le Camellia x williamsii, soit d’octobre à début mai, période à laquelle, peu de fleurs nous accompagnent au jardin.
Les Camélias poussent à l’état naturel en pleine forêt. Voilà pourquoi ils préfèrent l’ombre ou la mi-ombre et une terre riche en humus et un peu acide. Ils redoutent par-dessus tout le calcaire qui leur apportera une carence en fer.
Camellia ‘Spring Festival’
Bien qu’un peu sensibles au froid, ils sont parfaitement rustiques en situation protégée des vents froids et secs : derrière un mur, dans une cour ou sous la protection de conifères. De plus, en raison de leur croissance assez lente, ils poussent bien en pots et font de formidables petits arbustes persistants pour les terrasses ou les patios.
Inévitablement, si on vous sort le mot « Camélia », vous vous imaginez aussitôt une fleur rouge cramoisi sortant d’un feuillage vert sombre vernissée. Contraste assuré, mais… cette couleur, il faut bien le reconnaître, est difficile à incorporer harmonieusement dans un jardin. Vous pouvez bien entendu l’adoucir avec des tons plus pastel aux alentours ou tout simplement faire votre choix dans toutes les autres variétés de camélias qui fleurissent du blanc au rouge en passant par toute la gamme des roses.

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