L’Eucalyptus camaldulensis est une espèce australienne de grande taille et de croissance très rapide. Son surnom local de “Widow maker” (faiseur de veuve) lui vient de ses branches épaisses qui paraissent, à tort, solides. Répandu dans toute l’Australie, il est aussi devenu très commun tout autour de la Méditerranée. Son écorce bien décorative et son feuillage persistant vert légèrement bleuté le font apprécier comme arbre d’ornement. Peu exigeant vis-à-vis du sol, à condition qu’il ne soit pas calcaire, il pousse au soleil. S’il apprécie l’humidité, il est aussi capable de résister à des épisodes secs. Étant donné son développement, on le réservera aux grands jardins, où il constituera un très beau sujet à placer en isolé.
L’Eucalyptus est un arbre de la famille des Myrtacées, comme le Feijoa, le Callistemon ou le Myrte, aux floraisons caractéristiques de cette famille. Le genre Eucalyptus inféodé à l’Australie compte plus de 800 espèces, parmi lesquelles on trouve les plus hauts feuillus du monde (E. regnans). L’espèce E. camaldulensis est une de celles qui a l’aire de répartition la plus large en Australie (rostrata est une dénomination ancienne liée à la forme particulière du bourgeon floral). C’est un grand arbre pouvant dépasser les 40 m de haut, poussant couramment en bordure de cours d’eau dans des régions semi-arides, d’où son nom commun de Gommier rouge des rivières. L’épithète rouge fait référence à la couleur de son bois, exploité sur place pour confectionner des piquets de clôture, et utilisé aussi par les ébénistes pour sa couleur particulière. En Australie, c’est un arbre utilitaire, fournissant du bois d’œuvre et de chauffage, servant à la fabrication de pâte à papier, de colorant avec sa gomme rouge, d’huiles essentielles et dont les abeilles produisent un miel très apprécié.
Introduit depuis 2 siècles en Europe grâce à des graines collectées en 1817 en Nouvelle-Galles du Sud, c’est aujourd’hui l’espèce la plus répandue en Méditerranée, où elle s’est bien adaptée, preuve de sa bonne résistance au sec une fois implantée. Il y atteint 20 à 30 m de hauteur pour 15 à 20 m de largeur, développant un tronc massif de plus de 1 m de diamètre à maturité, rectiligne à légèrement tortueux. Son écorce est véritablement décorative, d’une dominante claire, d’un blanc grisé, elle s’ornemente de gris, vert et rouge, et s’exfolie régulièrement. La pluie met particulièrement bien en valeur ces teintes en rendant les troncs luisants.
Son feuillage persistant, de couleur verte à gris-bleu, prend une forme différente selon sa maturité : le juvénile est constitué de feuilles opposées, pétiolées, ovales à lancéolées, mesurant environ 8 à 18 cm de long sur 1,3 à 2,5 cm de large. Le feuillage adulte est lancéolé à falciforme (recourbé latéralement en forme de faux), les limbes mesurent de 5 à 30 cm de long sur 1 à 3 cm de large, sont également pétiolés, mais insérés en position alterne sur les rameaux.
La floraison apparait en mars-avril sous forme d’inflorescences en ombelles constituées de 7, 9 ou 11 petites fleurs, hermaphrodites, dont on remarque surtout le bouquet d’étamines blanches à jaunes, typique des Myrtacées. Relativement discrète comparée à la masse végétale de l’arbre, elle présente essentiellement l’intérêt d’être mellifère. Elle évolue ensuite en fruits qui sont des petites capsules hémisphériques contenant de minuscules graines brun-jaune. Cette espèce présente la propriété de se ressemer abondamment autour d’elle.
L’Eucalyptus camaldulensis possède de grandes capacités d’adaptation. Il pousse dans une grande diversité de sols, ne craignant que le calcaire trop actif. Idéal pour stabiliser une rive de cours d’eau, il est aussi capable de résister assez bien au sec passé les premières années de croissance. Poussant en plein soleil, il est moyennement rustique, pouvant résister dans de bonnes conditions à des froids secs et brefs de l’ordre de -10°C. C’est aussi un arbre qui supporte très bien les tailles, y compris sévères. Une grosse charpentière tronçonnée en été formera une touffe de rejets avant l’hiver.
L’Eucalyptus camaldulensis constitue un beau sujet à placer bien en vue dans un grand jardin. Il apporte une incontestable touche d’exotisme au paysage, répandant une ombre légère du fait de la position proche de la verticale de ses feuilles. On l’utilisera principalement en isolé du fait de ses dimensions imposantes et aussi parce qu’il exerce une forte concurrence hydrique par rapport aux autres plantes à proximité (on le suspecte aussi de produire des substances racinaires inhibitrices vis-à-vis de certains autres végétaux). Il sera parfait en arrière-plan dans un grand jardin d’inspiration exotique, dans lequel on trouvera d’autres Myrtacées comme les Metrosideros, aux floraisons vives dans les tons rouges. Un Grenadier à fleurs comme le Punica granatum California Sunset sera aussi bien à sa place dans ce type d’ambiance.
De petite taille, l’Eucalyptus gunnii ‘Baby Blue’ peut être cultivé en pot
Au jardin, les Eucalyptus sont des plantes peu exigeantes, que l’on choisira en fonction de leurs préférences en matière de sol (frais, sec, calcaire, acide), de leur rusticité, mais aussi de leur développement : tenez compte des informations concernant la taille adulte de la variété, car en deux à trois ans, la croissance peut être spectaculaire ! L’eucalyptus s’utile en isolé, en bosquet, en haie brise-vent ou en fond de massif. Sa touche légère, souvent argentée, son écorce claire étonnamment bariolée et surtout sa vitesse de croissance apporte un exotisme indéniable dans un jardin méditerranéen. Plantez-le au côté d’arbustes de terrain sec comme les myrtes, cistes, Hakea, Leptospermum et Callistemon. Les espèces de faible vigueur se cultive très bien en bac, apportant une touche moderne par leur graphisme et leur coloris métallique.
L’Eucalyptus, qui jouit d’une croissance permanente et d’un profond système racinaire, est très gourmand en eau et capable d’assécher des marais tout en ayant la capacité de résister à la sécheresse. Il a été largement planté en zone subtropicale et tropicale notamment pour lutter contre la malaria transmis par les moustiques mais aussi pour lutter contre l’érosion des sols, pour alimenter les usines de pâtes à papier et servir de combustible.
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