Metrosideros Kermadecensis Sunninghill

Metrosideros kermadecensis Sunninghill est un grand arbuste persistant pour climats doux. Les feuilles vertes maculées de jaune de cette variété de Metrosidéros de Kermadec sont décoratives en toutes saisons, et sa floraison en plumeaux rouge vif est magnifique tout l’été. Ses exigences sont aussi exotiques que son aspect car il ne tolère que des gels légers, ce qui le cantonne aux jardins de bord de mer et du sud… Dans les zones plus fraîches, sa croissance lente permet de le planter en bac pour pouvoir le rentrer en hiver. Il aime les sols riches neutres à acides, frais mais bien drainés et supporte aussi le sec une fois bien implanté.

Le Metrosideros est un membre de la grande famille des Myrtacées qui compte environ trois mille espèces et des dizaines de genres, dont les plus connus sont l’ Eucalyptus, le Feijoa, le goyavier (Psidium), le Callistemon (rince-bouteille) et le myrte (Myrtus) qui a donné son nom à la famille. Ce sont souvent des plantes de climats doux ou tropicaux, avec des fleurs caractéristiques par leur touffe d’étamines décoratives. Cet arbre dit à bois de fer tellement il est dur, est originaire des îles volcaniques Kermadec, découvertes par un officier français de la Marine royale au large de la Nouvelle-Zélande. Sous ces latitudes, c’est un arbre pouvant dépasser 15 m de hauteur avec un tronc de 1 m de diamètre ou plus.
Dans nos jardins du sud ou de la côte atlantique, le Metrosideros kermadecensis formera un arbuste de taille beaucoup plus réduite : 3 m de haut sur 2 m de large après 10 ans, car sa croissance est lente. À l’âge adulte il pourra atteindre 6 m de haut pour 5 m de large, voire plus, il faudra donc en tenir compte à la plantation lors du choix de son emplacement.

Cet arbuste porte de petites feuilles persistantes de 3 à 5 cm de long d’un beau vert franc, avec une macule jaune centrale aux contours plus ou moins irréguliers. Ce feuillage lumineux décoratif toute l’année constitue un écrin contrasté pour la superbe floraison rouge vif qui traverse tout l’été. Ces fleurs sont rassemblées en cymes aux extrémités des rameaux et exhibent des touffes d’étamines écarlates de 3 cm de long environ, bien visibles avec leur aspect ébouriffé.
Adaptée à un sol neutre à acide, cette plante apprécie une certaine humidité mais en conditions bien drainantes, l’excès d’eau risquant de lui être fatal, surtout en cas de gel. C’est en effet une grande frileuse, elle résiste à -3/-4°C environ et son feuillage est endommagé au-delà. Il peut repartir de souche jusqu’à -6°C environ mais pas plus. Ces données sont indicatives, car en cas d’humidité du sol trop importante ou de vents froids, sa tolérance peut être nettement réduite.
Cette faible rusticité limite son implantation aux zones côtières bretonnes et atlantique sud les plus douces, et à la Côte d’azur, où il trouvera sa place dans les jardins de bord de mer car il résiste aux embruns.
Dans les régions trop fraîches, il faudra le cultiver en grands bacs pour pouvoir l’hiverner hors-gel. Sa faible croissance et une petite taille annuelle, permettront de pouvoir en profiter ainsi de longues années, telle une plante d’orangerie.

Le Metrosidéros est une plante de choix pour les jardins méditerranéen, ou d’aspect exotique. Son allure tropicale permettra de constituer des massifs “exotiques” aux côtés d’autres plantes à l’esthétique typée.  Le palmier Syagrus au port et aux feuilles évoquant un cocotier sera parfait en fond de massif, idéalement en exemplaires multiples pour renforcer l’effet “mers du sud”. Les feuillages surdimensionnés des bananiers rustiques, ou de l’oiseau de paradis associé à ses fleurs tellement évocatrices des tropiques, seront aussi de bons compagnons. Et si le cocktail de couleurs vertes, jaunes et rouges ne suffit pas, pourquoi ne pas lui ajouter du bleu et du blanc crême avec le délicieux Eucalyptus ‘Baby Blue’.