Le Rosa cannabifolia, anciennement nommé Rosa alba cannabina, porte aussi le nom de Rosier blanc à feuilles de chanvre, en raison de l’aspect de son feuillage qui peut rappeler celui la plante éponyme et de son ancêtre présumé, le Rosa (x) alba ou rosier blanc, un arbuste intrépide originaire d’Europe. Ce curieux rosier botanique, assez rare en culture, développe des tiges presque sans épines et un feuillage inhabituel, fait de feuilles longues et étroites, d’un vert grisâtre. Non remontant, il produit en fin de printemps des petites fleurs semi-doubles, d’un blanc à peine rosé, légèrement parfumées. Vraiment peu exigeant, robuste et rustique, ce rosier se satisfait de tout sol suffisament profond et d’une exposition ensoleillée ou mi-ombragée.
Le Rosa cannabifolia (synonyme Rosa alba var. cymbaefolia) est une rose apparue spontanément en culture et découverte par Flobert en 1807 dans un jardin luxembourgeois. Peu décrite dans la littérature, ses origines sont obscures, il probablement issue d’une mutation de Rosa (x) alba semiplena selon certains auteurs, d’autres penchant plutôt pour une origine hybride. C’est un petit arbuste presque sans épines, au port buissonnant un peu raide. Il atteint facilement 1,20 m de hauteur, voire 1,50 m et 1m d’envergure, pour une croissance moyennement rapide. Les jeunes pousses sont de couleur bleu-vert, légèrement épineuses. Les rameaux portent des feuilles caduques, opposées et non alternes comme chez les autres rosiers Alba. Elles sont découpées en folioles minces et très allongées, pliées le long de la nervure centrale, d’un vert sombre grisâtre mat. La floraison a lieu en mai-juin, en fonction du climat. Les fleurs sont semi-doubles à doubles, un peu informelles, de petite taille. Elles montrent souvent un ‘pompon’ central qui semble posé sur une corolle de pétales plus larges et aplatis, un peu comme les fleurs de certaines pivoines. Le centre de la fleur, lavé de jaune et de vert, est garni de quelques étamines. Ce rosier semble assez sensible à la rouille en climat humide.
Le rosier à feuilles de chanvre est une jolie curiosité botanique que l’on appréciera principalement pour le graphisme de son feuillage. On l’installera dans un massif d’arbustes à fleurs, ou un grand massif de roses. Il a sa place dans un jardin un peu sauvage ou celui d’un jardinier curieux, ou encore d’un amateur de roses éclairé. Enfin, c’est un arbuste très solide une fois établi.
Si la passion pour les roses botaniques et leurs hybrides directs est peu répandue, elle est amplement justifiée, en particulier dans les sols ingrats ou sous les climats difficiles: ces rosiers sont non seulement les parents de nos roses modernes, mais aussi et généralement plus robustes et très fiables.
Véritable symbole de l’amour et du romantisme, avec une floraison extrêmement délicate, la rose est la reine des fleurs. C’est l’une des plantes les plus cultivées dans les jardins. On l’apprécie pour ses fleurs simples ou doubles, souvent très parfumées, et son superbe feuillage divisé, caduc ou semi-persistant. Les fleurs vont du blanc au rouge, mais peuvent aussi être jaunes, orange, voire mauves… Il existe même un rosier presque noir, avec la variété ‘Black Baccara’ ! Quelle que soit leur couleur, les roses ont toujours une élégance exceptionnelle, qui en fait un élément clé des jardins romantiques et des jardins à l’anglaise.
Avec plusieurs milliers de variétés, les rosiers offrent une belle diversité ! Les plus classiques sont les rosiers buissons et les arbustifs, qui trouvent facilement leur place en massif ou en bordure, mais d’autres variétés poussent en couvre-sol, tandis que les rosiers grimpants escaladent les pergolas ou les façades des maisons. Quant aux rosiers tiges, ils apportent un côté très élégant au jardin et sont parfaits en isolé, par exemple dans une pelouse.
La plantation des rosiers est possible toute l’année, mais s’effectue de préférence à l’automne dans un terrain frais et drainant, riche en matière organique. Les variétés les plus petites s’adaptent à une culture en pot ! Les rosiers demandent un peu d’entretien pour offrir une généreuse floraison. Il est conseillé de leur apporter de l’engrais, d’effectuer quelques arrosages en cas de sécheresse, et de les tailler. Ils sont sensibles à la rouille, l’oïdium et la maladie des taches noires, et peuvent nécessiter quelques traitements.

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